L’ionophorèse pour lutter contre la transpiration des mains et pieds

Un traitement de seconde intention

Dans les cas sévères de transpiration des mains ou de transpiration des pieds, où l’usage d’un détranspirant s’avère insuffisant, le médecin pourra proposer en seconde intention un traitement par ionophorèse.

L’ionophorèse consiste à utiliser un courant électrique pour diminuer la sécrétion de sueur. Les mains ou les pieds sont immergés dans deux bacs d’eau, dans lesquels est placée une électrode reliée à un appareil qui génère un courant de 20 milliampères.

Le courant électrique agit sur les glandes sudoripares des zones à traiter. Les séances durent 10 à 30 minutes, et doivent être renouvelées fréquemment, plusieurs fois par semaine.
L’ionophorèse peut être effectuée chez un dermatologue équipé, ou à domicile.

Sont contre-indiquées : les personnes portant un stimulateur cardiaque (pacemaker) ou autre appareillage électrique, et les femmes enceintes.

Les injections de toxine botulique contre la transpiration excessive

Une alternative pour les hyperhidroses sévères

Les injections de toxine botuliques constituent le traitement de seconde intention pour les cas de transpiration excessive des aisselles, lorsque l’emploi d’un détranspirant ne suffit pas.

Elles peuvent également être proposées en troisième intention pour les cas de transpiration des mains ou de transpiration des pieds ne réagissant pas suffisamment aux détranspirants et à la ionophorèse. Les injections seront dans ce cas faites en contexte hospitalier sous anesthésie loco-régionale, les injections étant particulièrement douloureuses aux extrêmités.

Après avoir déterminé par un test à l’iode les zones qui transpirent le plus, le médecin procède à l’injection de toxine botulique (ou Botox®), par petite touches. La toxine botulique a pour but de bloquer localement les glandes sudoripares et de réduire la sudation.

L’efficacité est perceptible au bout de deux à trois jours, augmente pour atteindre son maximum après un mois, et se maintien pendant 4 à 6 mois. Cette technique est coûteuse, du fait du coût élevé de la toxine botulique et des frais d’honoraires.
Elle est contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes allergiques à l’œuf (il peut y avoir quelques résidus dans la préparation), les patients souffrant d’une maladie neuro-musculaire, ou prenant certains antibiotiques (aminosides…).

La chirurgie contre la transpiration excessive

Une solution radicale pour les cas les plus sévères

Pour les cas d’hyperhidroses sévères n’ayant pas réagi aux autres traitements, le médecin pourra proposer un recours à la chirurgie.

  • Pour l’hyperhidrose des aisselles, l’opération consiste en une excision chirurgicale des glandes sudoripares des aisselles. Le chirurgien retire une large portion de la peau des aisselles avec les glandes sudoripares sous-jacentes. Les résultats sont définitifs, mais l’opération laisse une grande cicatrice en Z au niveau des aisselles.
  • Pour l’hyperhidrose des mains, l’opération recommandée est une sympathectomie endoscopique transthoracique. L’intervention chirurgicale consiste à sectionner une partie du nerf sympathique, à travers une petite coupe sur le thorax.
  • Les résultats de cette opération sont définitifs, mais il existe des risques de complications ou d’effets secondaires, comme l’apparition d’une transpiration excessive sur une autre partie du corps.